Alimentation et immunité

26-01-2021

Il est bon de savoir que ce que l’on mange peut nous aider à stimuler notre système immunitaire et à mieux combattre les infections.

Sans qu’il y ait de preuves directes que les fruits et les légumes permettraient d’éviter le rhume ou la grippe, il est intéressant de les mettre au menu en grande quantité, ne serait-ce que pour leur grand contenu en antioxydants qui s’opposent aux radicaux libres pour renforcer le système immunitaire.

Parmi les légumes, les champignons, notamment les shiitakes et les pleurotes, ainsi que l’ail, l’oignon et les échalotes devraient faire davantage partie du menu parce qu’ils stimuleraient les défenses immunitaires et aideraient à lutter contre les infections.

En plus des fruits et des légumes, les protéines que l’on retrouve en grandes quantités dans le groupe viandes et substituts (viandes, volailles, oeufs, poissons, fruits de mer, noix et légumineuses) permettent de produire des anticorps, des molécules-clés du système immunitaire. Elles doivent faire partie du menu en quantité adéquate, soit de 2 à 3 portions de viandes et substituts par jour.

Il faut aussi s’assurer d’avoir une consommation suffisante, mais modérée, des « bons gras » que sont les acides gras oméga-3, oméga-6 et oméga-9, parce qu’ils sont associés à un meilleur fonctionnement immunitaire. Le poisson, l’huile d’olive et de canola et les noix et graines sont d’excellentes sources de bons gras.

Et il ne faut pas oublier d’atteindre ses besoins en zinc. On en retrouve dans les huîtres, les fruits de mer, le foie de veau, le poulet, le germe de blé, les graines de citrouille et de sésame, les légumineuses, etc.

Quelques notions sur l’immunité

Le système immunitaire peut être divisé en immunité innée et immunité spécifique. Le premier système de défense, c’est l’immunité innée ou naturelle ou encore non spécifique. Cette immunité provient de la protection fournie par la peau et les muqueuses, l’acidité gastrique ou les larmes. L’immunité innée comprend aussi les cellules phagocytaires, macrophages et neutrophiles qui sont de véritables broyeurs et éboueurs dans l’organisme. Ces cellules mangent les microbes, les tuent et les digèrent. L’immunité innée comprend aussi des lymphocytes NK pour Natural Killer. Elles détruisent les cellules infectées par les virus avant qu’elles ne se propagent et nous donnent la maladie.

Si l’immunité innée n’a pas réussi à détruire les microbes ou les virus tenaces, c’est l’immunité spécifique ou acquise qui entre en action. Elle sert à fabriquer des armes très spécifiques contre les intrus. Ce qui est bien avec l’immunité spécifique, c’est qu’une fois les armes fabriquées, nous sommes rapidement en mesure de combattre l’intrus, si nous sommes en contact de nouveau avec lui. C’est le principe du vaccin qui introduit l’intrus en faible dose, afin que le système immunitaire produise les armes nécessaires en vue d’une attaque ciblée.

Mangez équilibré pour consolider votre immunité

Dans les pays occidentaux, les déficits en calories ont laissé place aux carences en micronutriments, du fait de la progression fulgurante de la « malbouffe ». Or, ce sont ces vitamines et minéraux, si précieux, qui contrôlent notre immunité. Des études animales ont montré qu’une déficience en un seul des micronutriments suivant nuisait aux fonctions immunitaires : sélénium, fer, cuivre, calcium, acide folique, vitamine A, B6 et E2. Il apparaît donc indispensable de soigner son alimentation durant la période de convalescence en privilégiant les fruits et légumes, riches en antioxydants, et les viandes maigres et poissons, riches en protéines. Celles-ci sont les constituants-clés des molécules du système immunitaire : les anticorps.

Tiré de : https://www.passeportsante.net/fr/Communaute/Blogue/Fiche.aspx?doc=des-conseils-alimentaires-pour-stimuler-votre-systeme-immunitaire

Quels sont les facteurs qui affaiblissent notre système immunitaire ?

1. Le surpoids et l’obésité

Le tissu adipeux secrète des cytokines spécifiques, appelées adipokines, dont certaines sont proinflammatoires et d’autres anti-inflammatoires. « Or, en cas d’excès de poids, les premières vont prendre le dessus sur les secondes, entraînant des micro-inflammations qui peuvent, en devenant chroniques, altérer l’immunité ».

2. Un diabète déséquilibré

« Lorsqu’elle n’est pas traitée et contrôlée, l’hyperglycémie diminue les réactions immunitaires et, de là, expose à une plus grande sensibilité aux infections, notamment la grippe, les infections urinaires ou fongiques ou les surinfections pulmonaires à l’occasion d’une bronchite.

3. L’hypertension

« L’hypertension peut provoquer un emballement de certains globules blancs impliqués dans l’inflammation – d’où l’importance que la tension soit bien contrôlée et, si on est sous traitement, de continuer à le prendre car, contrairement à ce qui a été suggéré au début de la crise de la Covid-19, les médicaments antihypertenseurs n’affaiblissent en aucun cas l’immunité ».

4. La consommation excessive de sel

Une étude publiée en avril 2020 dans la revue Science Translational Medicine indique que la consommation excessive de sel pourrait affaiblir notre immunité. Cette mauvaise habitude était déjà liée à une augmentation de l’hypertension artérielle. Les sujets étudiés ayant consommé six grammes supplémentaires de sel par jour (la teneur en sel de deux repas de restauration rapide) ont montré des déficits immunitaires prononcés.

De fait, la consommation de fast food sur le long-terme impacterait également notre système immunitaire. Les chercheurs insistent donc sur l’importance de suivre les recommandations de l’OMS : 9 à 12 grammes par jour en moyenne.

 

5. Le stress

Certains constatent qu’en période de stress, ils sont plus sensibles aux infections et que celles-ci durent plus longtemps. En mars dernier, des chercheurs de l’Inserm au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy ont publié une étude chez la souris qui donne une piste d’explication. « Nous avons observé que les hormones du stress stimulaient les récepteurs qui se trouvent à la surface de certaines cellules immunitaires, empêchant celles-ci de produire des substances chimiques inflammatoires nécessaires à l’élimination des virus ».

Tiré de : https://www.santemagazine.fr/sante/dossiers/physiologie/quest-ce-qui-peut-affaiblir-notre-systeme-immunitaire-866998